Les catastrophes naturelles ont 2 millions de morts en 50 ans

2 millions de morts en 51 ans

Le 30/05/2023 à 11:58

Dans Infos Climat

L’OMM a dressé le bilan économique et humain des catastrophes naturelles entre 1970 et 2021. Il en ressort plus de 11 000 catastrophes, une explosion des pertes économiques et 2 millions de morts.

Un coût économique qui explose

L’impact économique des catastrophes d’origine météorologique, climatique et hydrologique explose selon l'organisation météorologique mondiale. Entre 1970 et 2021, l’OMM estime que les pertes économiques liées à ces aléas s’élèvent à 4 300 milliards de dollars. 

Néanmoins, le rapport montre des contrastes flagrants d’une nation à l’autre. Forcément, l’impact sur les économies est différent entre pays développés et pays en développement.

Les pays développés enregistrent le plus de pertes

L’étude constate que 60% des pertes économiques dues à ces aléas concernent les pays dévelopés. Néanmoins, pour 80% des cas, les pertes ne représentaient que moins de 0,1% du PIB.

Il est à noter que les pertes pour les États-Unis d’Amérique s'élèvent à 1 700 milliards de dollars. Cela représente 39% des pertes mondiales observées entre 1970 et 2021. Sans surprise, le coût des ouragans représente la part la plus importante des pertes.

Pour l’Europe, le coût des catastrophes s’élève à 562 milliards de dollars. Les inondations et les températures extrêmes sont les principales causes de ces pertes économiques.

Un impact économique démesuré pour les pays en développement

En revanche, l’OMM précise que ce sont les pays les moins avancés (PMA) et petits États insulaires en développement (PEID) qui enregistrent des pertes démesurées en rapport à la taille de leur économie.

Pour les PMA, l’impact des catastrophes est équivalent à plus de 5% du PIB. Les pertes atteignent des niveaux stratosphériques pour les PEID. Pour plusieurs d’entre eux, les pertes représentent plus de 100% du PIB.

Entre 1970 et 2021, le coût des catastrophes s’élève à 43 milliards de dollars pour l’Afrique. 95% des pertes sont liées à la sécheresse. Par ailleurs, le cyclone IDAI détient le triste record d’être le plus coûteux qu’ait connu l’Afrique avec 2,1 milliards de dollars de perte.

2 millions de victimes en 50 ans!

En termes humain, ce sont 2 millions de personnes qui ont été victimes des événements extrêmes. D’après l’OMM, 91% des décès sont survenus dans les pays en développement. M. Pettri TAALAS, secrétaire général de l'OMM, rappelle que les communautés les plus vulnérables sont les plus affectées par ces aléas. 

Entre 1970 et 2021, l’Asie à enregistré 47% des décès recensés dans le monde (984 263 morts). Là aussi, les cyclones sont la plus grande cause de décès durant cette période. Les 138 000 morts de Nargis au Myanmar en 2008 est un des exemples les plus marquants. 

Le Bangladesh est le pays d’Asie où le plus de victimes ont été observées. Au total, ce sont 520 758 morts liés à 281 événements extrêmes qui ont été recensés selon l’OMM pour ce seul pays. 

Enfin, l’Afrique a également payé un lourd tribut. Plus de 1800 catastrophes ont été recensées sur le continent africain. Elles sont à l’origine de 733 585 morts entre 1970 et 2021.

50 ans de catastrophes naturelles

Selon le rapport de l’OMM, 91% des victimes recensées sont issues des pays en développement, alors que 60% des pertes économiques concernent les pays développés - OMM

L’alerte précoce sauve des vies

Ces chiffres sont hallucinants et vertigineux. Malgré tout, il y a une lueur d’espoir. Si le coût des catastrophes a explosé, le nombre de victimes semble diminuer. Selon les données de l’OMM, en 2020 et 2021, le nombre de morts est en baisse comparé à la décennie précédente. 

Le secrétaire général de l’OMM cite le Myanmar et le Bangladesh en exemple.”Par le passé, le Myanmar et le Bangladesh enregistraient à chaque catastrophe des dizaines, voire des centaines de milliers de morts. Grâce aux alertes précoces et à la gestion des catastrophes, ces taux de mortalité dramatiques appartiennent désormais au passé”, déclare M. Petteri TAALAS.

L’expansion de système d’alerte précoce est la mesure qui permettra de sauver toujours plus de vie. Le secrétaire générale de l’ONU, M. Antonio GUTERRES a émis le souhait que l’ensemble de la planète soit protégé par des systèmes d’alerte précoce d’ici à la fin 2027. L’objectif est clairement de permettre au PMA, PEID et à l’Afrique de disposer de moyen d’alerte précoce. 30 pays ont été sélectionnés pour le lancement de cette initiative en 2023.

Bilan humain et économique des catastrophes entre 1970 et 2021

Part des victimes et pertes économiques par type de catastrophe et par décennie depuis 1970. La part des cyclones dans les pertes économiques est prépondérante. En revanche, le nombre de victime associé a significativement diminué durant la dernière décennie - OMM

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