C'est pour cette raison qu'un cyclone se dissipera rapidement au contact des terres. Privé de son carburant, l'activité convective associée au phénomène s’essoufflera à vitesse grand V.
Mais c'est également la raison pour laquelle, un cyclone qui bouge lentement ou qui est quasi stationnaire sur une période prolongée faiblit. En faisant du surplace, le système refroidi les eaux sous-jacentes qui par effet d'upwelling deviennent trop froides pour supporter le fonctionnement de la machine cyclonique.

Dans le cercle rouge, l'anaomalie froide laissée par ALCIDE qui a reffroidit l'eau au nord-est de Madgascar en faisant du surplace pendant plusieurs jours ©NOAA - carte du 12/11/2018
Mais la température de l'eau n'est qu'un facteur parmi d'autres. Il est d'ailleurs fréquent de voir notamment dans les médias une importance exagérée donnée à ce paramètre. Pourtant, les conditions en altitude semblent être aussi voire plus importantes.
Malgré des eaux très chaudes, un phénomène pourrait avoir des difficultés ou carrément être empêché de se développer en cas de mauvaise divergence (capacité d'évacuation de l'air en haute troposphère) ou d'un environnement trop cisaillé (vent d'altitude néfaste aux cyclones).