Activité chargée dans l'océan indien

Tempêtes LUBAN et TITLI et zone suspecte près de Diego Garcia

Le 09/10/2018 à 17:51 0

Dans Infos Cyclone

L'activité est soutenue dans l'océan indien. Au nord les tempêtes LUBAN et TITLI entourent l'Inde et au sud une zone suspecte est sous surveillance.

Activité chargée dans l'océan indien

LUBAN et TITLI entourent l'Inde

L'imagerie satellite de l'ensemble de l'océan indien ce mardi 09 octobre 2018 est rendue intéressante par la présence de deux tempêtes tropicales sur sa partie nord. En mer d'Arabie nous avons toujours la tempête LUBAN qui peine à s'intensifier. Son avenir semble à présent tourner vers le Yémen dans un premier temps, avant un possible voyage dans le golfe d'Aden. La menace est à priori écartée pour le sultanat d'Oman.

Dans le golfe du Bengale, la cyclogenèse dont je vous avais parlé hier est terminée. Le système s'est renforcée pour devenir une tempête tropicale. Elle a donc été baptisée TITLI par l'Indian Meteorological Department. Le phénomène est situé à environ 480 km à l'est sud-est de Kalingapatnam (Etat d'Andhra Pradesh).

Prévision trajectoire et intensité des tempêtes LUBAN et TITLI ©IMD

©IMD

La tempête qui va encore s'intensifier devrait atterrir sur les côtes sud d'Odisha et le nord d'Andhra Pradesh entre Gopalpur et Kalingapatnam dans la matinée du 11 octobre selon l'IMD. Le "CYCLONE-WARNING" qui correspond au 2e niveau du système d'alerte cyclonique en Inde est en cours pour les districts du nord d'Andhra Pradesh et des côtes sud d'Odisha.

Zone suspecte dans la région de Diego Garcia

Sur la partie sud de l'océan indien, une vaste circulation dépressionnaire au niveau de Diego Garcia est sous surveillance. Selon le centre des cyclones de la Réunion, les conditions environnementales devraient devenir favorables au développement d'un minimum dépressionnaire au nord de Diego Garcia. 

Carte cyclogenèse du CMRS de la Réunion

©CMRS de la Réunion

Cette fenêtre favorable à l'intensification devrait durer jusqu'au weekend. Au-delà, les conditions redeviennent défavorables. Pour l'instant, les principaux modèles de prévisions ne semblent pas vraiment y croire. En attendant, le CMRS de la Réunion estime que le risque de formation d'une tempête tropicale devient "MODÉRÉ" (30 à 50%) à partir de vendredi au nord-est d'Agalega.

A suivre.

PR

  • Source : IMD / CMRS de la Réunion
  • Image d'illustration : Alan Banks

La "météo" un nouveau business

Le 25/07/2013

 


meteo_20_esAvez-vous déjà entendu parler de la "météo sensibilité"? C’est un nouveau marché dans lequel la société Climpact-Metnext exerce. Leur domaine de compétence, croiser les statistiques des données économiques et météorologiques afin d’aider leur clientèle (qui souvent sont de grands groupes tel que Coca, EDF ou GDF Suez entre autre) a mieux gérer les aléas climatiques et l’impact de la météo sur leur activité. En clair la PME mesure l’impact du temps sur leurs affaires, analyse les historiques de vente et les données météo sur plusieurs années et fournisse à la fois des prévisions de vente pour les ­semaines à venir. Elle propose également des analyses de risque sur la saison. Ce marché serait un nouvel "Eldorado" puisque selon Harilaos Loukos gérant de la société Climpact-Metnext, "80% de l’économie est météo sensible". Météo Protect est une autre société surfant sur la vague. Eux se chargent d’assurer les entreprises contre les aléas météos.

Et Météo France dans tout ça?

Et bien eux aussi tirent leur épingle du jeu avec 38 millions d’euros glanés en vendant leurs prévisions à des entreprises, tout comme la société Noveltis qui a développé un outil de prévision des vagues scélérates responsables de plusieurs naufrages dont des porte-conteneurs. Autant dire que des sociétés maritimes sont prêtes à débourser des sommes importantes pour garder leurs navires en un seul morceau. Météo Consult concurrent direct de Météo France s’adresse au grand public, en proposant des services aux particuliers. Voilà quelques entreprises parmi tant d’autres qui ont flairé le bon tuyau et on peut être sur que ce marché est amené à se développer encore.

Qu’en est-il de ce marché à la Réunion?

Des entreprises exercent t’elles déjà dans ce domaine? Le Département est en tout cas une région particulièrement exposé aux aléas climatique (fortes pluies, Cyclones tropicaux) et l’impact sur l’activité économique de l’île est réel. Pour exemple, combien coûte aux entreprises lorsque la route du littoral est fermée après de fortes pluies ou à cause de la houle, a combien peut-on évaluer le préjudice pour les entreprises ou les particuliers suite à la destruction du pont de la ravine Saint Etienne, ou encore combien coûte aux entreprises et aux agriculteurs la sécheresse qui a sévi dans le Sud Ouest et le Sud de la Réunion. Sans doute déjà des entreprises, des sociétés d’assurances et Météo France sont sur le coup. Peut-il y avoir des dérives ou des surenchères, difficile de le dire pour leur moment. En revanche, il est capitale que l’accès à l'information météorologique et cyclonique reste le plus souvent que possible gratuite, à l'instar de ce que font les services de surveillances météorologiques Américains ou Australiens dont l’accès à leurs données et productions (de qualités) restent dans la très grande majorité accessible gratuitement. Du côté de Météo France la politique est un peu différente, puisque l'accès semble plus restreinte.

Source : capital.fr  "Qu’il vente ou qu’il pleuve, le business de la météo est au beau fixe"


 

 

Météo France dans l'Océan Indien

Le 24/07/2013

Météo France dans l'Océan IndienÀ la Réunion, Météo-France compte environ 90 agents et 80 observateurs bénévoles répartis dans toute l’île qui effectuent les relevés climatologiques.

Le service assure toutes les missions de base de la météorologie (observation, prévision, climatologie) sur un domaine de compétence qui inclut la Réunion, Mayotte et les TAAF.

Son expertise en matière de surveillance et de prévisions cycloniques lui a valu d’être désigné Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) pour les cyclones tropicaux par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) en 1993.

Le service assure également l’exploitation des stations météorologiques implantées sur les îles éparses : Tromelin, Europa, Juan de Nova et Glorieuses.

Quelques Dates :

1934 : première station météorologique à la Montagne au lieu dit « La vigie ». Dans le même temps, deux autres stations, tenues par des bénévoles, sont implantées à Saint-Pierre et à la plaine des Cafres. La Direction de la Météorologie s’installe peu de temps après au Barachois.

1936 : les premiers pilots (lâchers de ballon sonde pour déterminer le vent en altitude) sont effectués. Quatre observations sont transmises quotidiennement à Tananarive (Antananarivo) où la France entretient un centre météorologique déjà bien développé.

1959 : le Service météorologique, rattaché depuis 10 ans au Service météorologique de Madagascar, devient autonome.

Fin 1962 - Début 1963 : le Centre météorologique principal du Chaudron est implanté sur le site qu’il occupe encore actuellement.

1993 : Météo-France à la Réunion est désigné Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) pour les
cyclones tropicaux

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