60% de probabilité d'avoir un nombre total de tempête ou cyclone inférieur à la moyenne. En d'autres termes, cela signifie que le scénario privilégié par Météo France est un nombre de système inférieur ou égal à 8, ce chiffre incluant la tempête ABELA formée en juillet et la dépression subtropicale BRANSBY en septembre. Selon Météo France, le "maintient de conditions anormalement sèches au sein de la zone privilégiée de formation des systèmes dépressionnaires tropicaux" impactera négativement l'activité cyclonique. Comment expliquer cela? Si la précédente saison cyclonique fut peu active en raison d'El Nino, la raison de ces conditions sèches n'est pas à rechercher du côté du pacifique. C'est un autre phénomène, répondant au doux nom de Dîpole de l'Océan Indien (IOD), qui dicte la situation climatique au niveau régional. Sa configuration actuelle (IOD en phase négative), induit des conditions anormalement sèches sur la partie Ouest de l'océan indien et plus humide sur sa partie Est. Selon le CMRS, "l'IOD a connu une amplitude record au cours de l'hiver Austral". Le retour du flux de mousson indispensable pour alimenter la zone de convergence intertropicale (zone habituelle de cyclogenèse) est retardé. Les indicateurs climatiques tendent également à montrer des pressions atmosphériques plus élevées que la normale au cours de cette saison chaude 2016/17. Si cela se confirme, les conditions atmosphériques seront moins propices au développement orageux et aux fortes pluies. Le Dîpole en retrouvant des conditions neutres en fin d'année, pourrait peut-être permettre une atténuation de ces conditions sèches au sein de la ZCIT pour la deuxième partie de saison. Néanmoins, il reste encore beaucoup d'incertitudes sur ce scénario selon Météo France.