Le super typhon YUTU a trouvé les ressources nécessaires pour s'intensifier de nouveau alors que la menace se précise pour les Philippines.
Ce super typhon YUTU est un phénomène vraiment très intéressant à suivre. Après une formidable phase d'intensification qui l'a vue devenir le cyclone le plus intense de l'année (à égalité avec le super typhon MANGKHUT), une tendance à l'affaiblissement était le scénario retenu.
Sauf que le système a décidé de faire durer le plaisir et de se ré-intensifier de nouveau. Le cisaillement d'altitude de secteur est qui devait contraindre YUTU reste pour l'instant faible. Dans le même temps, la divergence qui permet au système d'évacuer l'air en haute atmosphère demeure excellente.
©NOAA
Dans ces conditions, il n'y a pas de raison que le typhon s'affaiblisse de suite. Selon les dernières analyses d'intensité, YUTU est un violent cyclone générant des rafales sur 1 min près de l’œil excédants les 300 km/h, alors que la pression centrale est de 915 hPa, ce qui est extrêmement bas.
Des tendances défavorables pour les Philippines
Les tendances de trajectoire continuent de privilégier un déplacement globalement orientée en direction générale de l'ouest. Ce scénario est défavorable pour les Philippines où une menace semble se profiler pour le milieu de semaine prochaine.
Le risque d'un impact cyclonique majeur concerne une fois de plus la partie nord de l'archipel. Le centre des cyclones de Tokyo et le JTWC prévoient une trajectoire avec un atterrissage ou un passage à proximité immédiate au nord de l'île de Luçon.
©JMA
Les deux agences divergent sur l'intensité de ce 24e système baptisé de la saison des typhons 2018. Si le JTWC s'attend à un affaiblissement progressif au fur et à mesure de l'approche des Philippines, Tokyo choisit le scénario d'un cyclone conservant sa force actuelle.
L'île de Luçon encore une fois menacée
Dans Infos Cyclone
EL NINO - influence sur les lieux de cyclogénèses?
Avant le début de chaque saison cyclonique, la question la plus fréquemment posée est de savoir si la saison à venir sera active ou pas. ENSO (El Niño Oscillation australe) est un facteur particulièrement surveillé car il serait déterminant dans l'ampleur de l'activité cyclonique dans plusieurs bassins. Dans le bassin sud ouest de l'Océan Indien, son influence est loin d'être évidente. Cependant, le Bureau of meteorology Australien a réalisé une carte qui permettrait d'identifier les lieux propices aux cyclogenèses, en fonction que l'ENSO soit en phase Neutre, El Nino ou La Nina. Ces cartes sont réalisées à partir de données sur 36 ans (1969/1970 à 2005/2006). Selon les prévisions réalisées au 02/09/13 par le BOM (voir carte en bas de page), la saison cyclonique 2013-2014 devrait se dérouler globalement en phase plus ou moins neutre. En observant les cartes on peut voir qu'en phase "Neutre" les zones de cyclogénèses sont plutôt bien réparties sur toute la longeur de l'Océan Indien sans qu'il y ait une région plus préviligiée que d'autres. Le BOM publiera le Mardi 15 Octobre 2013 ses prévisions sur la saison cyclonique 2013-2014. Cette date est le premier grand rendez vous des chasseurs de cyclone pour l'Océan Indien Sud, ouvrant le bal des prévisions sur l'activité cyclonique à venir.
Dans Infos Climat
JUILLET 2013 : le plus sec jamais enregistré à La Réunion depuis 50 ans (Météo France Réunion)
ACTUALITE DU MOIS PAR METEO FRANCE REUNION
"Après 4 saisons des pluies consécutives déficitaires, la saison des pluies 2012-2013 (décembre à avril) s'est montrée plus généreuse, affichant un bilan global légèrement excédentaire (proche des +5%). Cet excédent est essentiellement dû aux pluies générées par les 2 systèmes tropicaux (Dumile et Felleng) qui ont transité à proximité de notre île au début de l'année. Ces pluies ont permis de résorber une partie des déficits qui perduraient dans le sud-ouest de l'île depuis 2 ans.
La saison sèche a débuté par des mois de mai et de juin fortement déficitaires (respectivement -50% et -40%). Le mois de juillet, quant à lui, affiche un déficit record (-60% en moyenne), ce qui le classe au 1er rang des mois de juillet les plus secs depuis 50 ans (bilan établi à partir de 30 postes).
En panne d'alizés humides, la partie est de l'île, pourtant la plus arrosée, affiche des déficits entre -60 et –70%. Le nord-ouest est resté très sec par manque de débordements pluvieux ; les déficits sont proches de -80% dans ce secteur. Au final, c'est le sud-ouest qui bénéficient des déficits les plus faibles (-50% en moyenne) et notamment certains postes du Tampon et de l'Entre-Deux qui présentent un bilan proche de la normale (-5%). Les pluies liées au passage d'un froid assez actif dans la nuit du 18 au 19 ont contribué en grande partie à limiter les déficits dans cette partie de La Réunion.
Quelques chiffres :
- il est tombé moins de 5 mm d'eau sur de nombreux postes du nord-ouest. - au Chaudron, on n'a relevé que 7,5 mm (la normale étant de 38 mm), soit le 4ème plus faible cumul depuis 45 ans.
- le poste le plus arrosé en juillet (Hauts de Ste-Rose) n'a recueilli "que 248 mm", ce qui correspond au plus
faible cumul jamais enregistré pour un mois de juillet depuis l'ouverture du poste en 1973 (la normale étant de 903 mm pour ce poste en juillet)."
(Source : Météo France Réunion)
A la vue des trimestres (mai-juin-juillet) depuis 50 ans, celui de 2013 est le plus sec jamais enregistré; le déficit moyen sur les 3 mois s'établit à 50%. La faiblesse des alizés, nettement moins humides qu'habituellement explique en grande partie ce déficit record. (Source : Météo France)Ajouter un commentaire