Une île disparaît après un cyclone

Quand une île du pacifique disparaît à cause d'un cyclone

Le 24/10/2018 à 18:49 0

Dans Infos Cyclone

Une des îles hawaïennes du Nord-Ouest faisant partie de la réserve protégée du Papahānaumokuākea​ a quasiment disparu après le passage de l'ouragan WAKALA.

Une île disparaît après un cyclone

Il y a quelques semaines, au tout début du mois d'octobre, un puissant ouragan faisait le show sur la partie centrale du pacifique. Ce cyclone répondant au nom plutôt original de WAKALA, avait atteint une intensité remarquable, devenant à l'époque le deuxième catégorie 5 de cette saison cyclonique du pacifique est/centre.

Fort heureusement, WAKALA est resté loin de toutes terres habitées. En revanche, il a affecté sur son trajet le monument national marin de Papahānaumokuākea. Il s'agit d'un vaste espace protégé faisant aujourd'hui plus de 1.500.000 km² de superficie et englobant plusieurs îles inhabitées du nord-ouest de l'Etat d'Hawaï. 

Papahānaumokuākea

Le transit de l'ouragan sur cette chaîne d'île hawaïenne n'aura pas été sans conséquence. Une d'entre elle, appelée East Island qui était la 2e plus grande île du "banc de sable de la Frégate française" ou "French Fregat Shoals" a tout simplement disparu.

Un avant après saisissant!

Les images satellites fournies par l'US Fish et la Wildlife Service sont venues confirmer des changements importants sur la French Fregat Shoals à la suite du passage de l'ouragan WAKALA.

East Island avant WAKALA

East Island avant WAKALA ©US Fish et la Wildlife Service

East Island après WAKALA

East Island après WAKALA ©US Fish et la Wildlife Service​

East Island semble avoir été complètement submergée par les eaux. Pour Chip FLETCHER, un scientifique de l'Université d'Hawaï, la disparition d'East Island ne faisait aucun doute pour lui. Cependant, il ne s'attendait pas à ce que cela se fasse maintenant. A noter qu'une île voisine appelée Tern a elle aussi subi le même sort.

Coup dur pour la biodiversité locale

Selon un rapport publié par l'Honolulu Civil Beat, le banc de sable de la French Fregat Shoals abritent 96% des tortues de mer vertes hawaïennes menacées, dont plus de la moitié nichent à East Island. De plus, d'après Charles LITTNAN, biologiste de la conservation à la NOAA, environ un septième des phoques moine d'Hawaï, gravement menacés d'extinction, étaient nés sur l'îlot. On peut donc aisément en déduire que la submersion de cette île est un sérieux coup porté sur la biodiversité de la réserve.

La disparition d'une île comme celle-ci est-elle une conséquence du changement climatique et notamment de l'élévation du niveau de la mer? Ce type de submersion est-il appelé à se reproduire ou à se multiplier dans l'avenir? Voilà des questions que beaucoup d'insulaires se posent aujourd'hui à travers le monde.

PR

Source

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Saison 2012-2013 : Quelques chiffres

Le 15/07/2013

 


trajectoires_saison 2012 2013

Voici ci-dessous les chiffres essentiels à retenir sur la saison 2012-2013. 

BILAN 2012 2013


 

Ce qu'il faut retenir de cette saison est le nombre élevé de Tempêtes ayant évoluées en Cyclones. Malgré cela, le nombre de jours d'activité cyclonique n'a pas été supérieure à la moyenne saisonnière, la faute à des systèmes qui ont eu du mal à garder suffisamment longtemps le stade de cyclone tropical.

En terme de victime, c'est une fois de plus Madagascar qui a payé un lourd tribus lors de la saison 2012-2013 avec HARUNA.

Les prévisions de trajectoire effectuées par Météo France ont été satisfaisantes notamment lors de l'épisode DUMILE. Par contre, les prévisions d'intensités ont été difficiles, on pense au cas FELLENG mais surtout IMELDA qui aura donné du fil à retordre à beaucoup de monde.

Nous retiendrons également que même si aucun système n'a concerné directement Maurice, cette saison des pluies aura été particulièrement meurtrière surtout à Port Louis, mais aussi aux Seychelles suite aux pluies provoquées par le passage au large de FELLENG.


 

Bilan de la saison cyclonique 2012-2013 (Météo France)

Le 15/07/2013

 



"1. UNE ACTIVITE CYCLONIQUE NORMALE SUR LE BASSIN…

La saison cyclonique 2012-2013 a connu une activité quasiment normale, que ce soit en terme de nombre de jours d’activité perturbée ou de nombre de jours cycloniques. Un seul élément s’écartant quelque peu de la norme est toutefois à souligner, à savoir le nombre élevé de cyclones s’étant développés, puisque sur les dix tempêtes tropicales formées, sept se sont transformées en cyclone tropical, une proportion remarquable, sans être exceptionnelle. Sur ces dix météores, quatre ont eu une influence sur les terres habitées, mais seul le cyclone HARUNA a fait des victimes (à Madagascar).L’activité perturbée s’est donc maintenue à un niveau soutenu cette saison, mais en recul cependant par rapport à l’exercice précédent 2011-2012. Si le total de dix tempêtes tropicales observées sur le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien situe cette saison 2012-2013 légèrement au-dessus de la moyenne climatologique (dont on rappelle qu’elle est de neuf), le nombre de jours d’activité perturbée, paramètre beaucoup plus représentatif de l’activité cyclonique réelle (car intégrant à la fois le nombre de phénomènes et leurs durées de vie cumulées) indique, pour sa part, une activité parfaitement dans la moyenne climatologique. Que ce soit pour le nombre de jours cumulés avec présence sur le bassin d’un système dépressionnaire au stade de tempête tropicale ou de cyclone, qui a été de 52 (quasiment équivalent donc à lamoyenne climatologique fixée à 51 jours – pour une médiane établie à 48 jours), ou pour le nombre de jours cycloniques (i.e. avec présence sur le bassin d’un cyclone tropical), qui a correspondu exactement à la moyenne climatologique de référence (soit 19 jours), difficile, en effet, de faire plus proche des valeurs normales.Eu égard au nombre élevé de cyclones développés cette saison, on aurait d’ailleurs pu s’attendre à dépasser cette valeur moyenne de 19 jours, mais cela n’a pas été le cas, en raison de durées de vie au stade de cyclone qui sont demeurées limitées dans le temps (3 jours en général, pour un maximum de 4 pour le seul cyclone CLAUDIA). Et si la proportion de cyclones (sept sur dix tempêtes tropicales formées) a été remarquable (on rappelle que la norme est plutôt un taux d’environ 50% de tempêtes tropicales qui évoluent ensuite jusqu’au stade de cyclone tropical), on est, toutefois, loin d’un record en la matière. Ainsi, lors de la saison 2001-2002 (celle du cyclone DINA), sur 11 tempêtes tropicales formées, neuf avaient atteint le stade de cyclone tropical mature.

2. … MAIS UNE ACTIVITE QUI N’EST PAS PASSEE INAPERÇUE A LA REUNION

La dernière fois que l’on avait observé sept cyclones sur le bassin, c’était lors de la saison 2006-2007, celle du cyclone GAMEDE, pour lequel La Réunion était passée en alerte rouge. Puis, près de 6 années se sont écoulées sans la moindre alerte cyclonique (la plus longue période de calme dans l’histoire récente de La Réunion). Et le hasard a voulu que La Réunion renoue avec les alertes cycloniques cette saison 2012-2013, durant laquelle sept cyclones ont, également, été observés sur le bassin. Tout comme pour GAMEDE en février 2007, DUMILE a nécessité un passage en alerte rouge. C’était début janvier 2013 et il s’agissait d’ailleurs de la deuxième alerte rouge la plus précoce (derrière l’alerte rouge de DANIELLA de décembre 1996). Bien que sa trajectoire ait fait passer son centre beaucoup plus près de La Réunion que cela n’avait été le cas pour GAMEDE, l’influence de DUMILE a cependant été moindre, que ce soit en durée ou en terme de force de vents ou de quantités de pluies. DUMILE n’était pas un cyclone très puissant et s’il a constitué une bonne piqûre de rappel pour remémorer à ceux qui l’auraient un peu oublié que La Réunion demeure une terre de cyclones, il ne restera cependant pas dans les annales réunionnaises comme un cyclone de triste mémoire. Il serait même plutôt à considérer comme un cyclone bénéfique pour la ressource en eau de l’île, mise à mal par plusieurs années de sécheresse. Bien secondé par le cyclone FELLENG, qui a également apporté un arrosage conséquent quelques semaines plus tard (malgré une distance de passage au plus près importante), DUMILE a, en effet, grandement contribué à la forte pluviométrie du mois de janvier, sauvant ainsi la pluviométrie de la saison chaude, puisque janvier aura été le seul mois excédentaire de toute la période allant de décembre 2012 à avril 2013. A l’arrivée, grâce aux précipitations apportées par DUMILE et FELLENG, la saison des pluies 2012-2013 affiche un bilan quasi normal ; seule la frange littorale ouest de l’île a été déficitaire, la région Sud, qui avait le plus souffert de la sécheresse ces dernières années, bénéficiant pour sa part d’un arrosage nettement excédentaire."


 

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