MOTHY va donc se servir des modèles atmosphériques et océaniques, ainsi que des informations sur le type de polluant et ses caractéristiques pour suggérer une prévision de dispersion. Ainsi, le scénario proposé par le modèle indique que la nappe d'hydrocarbures devrait rester à proximité des côtes mauriciennes ces prochains jours. À ce stade, il n'y a pas de risque de propagation vers la Réunion ou d'autres îles de l'archipel des Mascareignes à courte échéance.

Présentation du modèle MOTHY développé par Météo-France dans le cadre du suivi de la pollution marine actuelle à l'île Maurice. En noir, la nappe d'hydrocarbures sous surveillance - Météo France
Toutefois, qu'en est-il à plus longue échéance. Est-ce que cette pollution pourrait bien plus tard représenter un risque pour la Réunion qui est l'île la plus proche de Maurice ? Impossible d'y apporter une réponse. D'après Météo-France, la dispersion des polluants en mer est un phénomène complexe à appréhender. Dans l'état de l'art actuel, il serait hasardeux d'établir des prévisions au-delà de quelques jours. Cela signifie qu'il n'y a pas d'autre choix que de suivre l'évolution de la situation et des prévisions au jour le jour.
Il est donc inutile de paniquer ou de contribuer à l'affolement de la population par des effets d'annonces. Il faudra également être prudent vis à vis des fausses rumeurs et autres images diffusées sur les réseaux sociaux n'ayant pourtant aucun rapport avec la crise actuelle.