Cette photo prise depuis la station spatiale internationale nous offre une triste vue de ce qu'il reste du lac Poopó. Jadis deuxième plus grand lac de la Bolivie, il a été déclaré disparu en 2015. Bien que le lac ait auparavant connu plusieurs épisodes d'assèchement, l'eau finissait toujours par revenir, ce qui n'est plus vraiment le cas depuis des années.
Le changement climatique est avancé par le gouvernement bolivien. La hausse des températures et les effets de l’oscillation australe dans le pacifique (à l'origine des événements El Nino/La Nina) seraient les causes de cette assèchement dramatique. Mais voilà, le changement climatique à bon dos et c'est un peu faire oublier les conséquences des activités humaines.
En effet, la multiplication des canaux d'irrigation par les paysans de la région sont une des raisons majeures de l'assèchement du Poopó. La culture du quinoa qui a connu un boom en raison de la forte demande mondiale, a poussé les paysans vers une course incontrôlée à la ressource en eau, en détournant le cours principal du lac.
D'autre part, le Poopó a servi de déversoir aux déchés issus des exploitations minières. En plus des sédiments qui ont contribué à favoriser l'évaporation de l'eau, la pollution a fini par causer une catastrophe écologique en provoquant une hécatombe dans la faune locale.