Lac poopo

Bolivie : Lac Poopó disparu, quand l'homme se tire une balle dans le pied

Le 15/06/2022 à 17:00 0

Dans La Terre vue de l'espace

La terre vue de l'espace pointe dans cet article son regarde vers ce qu'il reste du lac Poopó en Bolivie. Asséché, pollué et déclaré disparu, tel est le funeste destin de ce qui fut jadis le deuxième plus grand lac du pays.

Une triste vue

Cette photo prise depuis la station spatiale internationale nous offre une triste vue de ce qu'il reste du lac Poopó. Jadis deuxième plus grand lac de la Bolivie, il a été déclaré disparu en 2015. Bien que le lac ait auparavant connu plusieurs épisodes d'assèchement, l'eau finissait toujours par revenir, ce qui n'est plus vraiment le cas depuis des années.

Le changement climatique est avancé par le gouvernement bolivien. La hausse des températures et les effets de l’oscillation australe dans le pacifique (à l'origine des événements El Nino/La Nina) seraient les causes de cette assèchement dramatique. Mais voilà, le changement climatique à bon dos et c'est un peu faire oublier les conséquences des activités humaines.

 

En effet, la multiplication des canaux d'irrigation par les paysans de la région sont une des raisons majeures de l'assèchement du Poopó. La culture du quinoa qui a connu un boom en raison de la forte demande mondiale, a poussé les paysans vers une course incontrôlée à la ressource en eau, en détournant le cours principal du lac.

D'autre part, le Poopó a servi de déversoir aux déchés issus des exploitations minières. En plus des sédiments qui ont contribué à favoriser l'évaporation de l'eau, la pollution a fini par causer une catastrophe écologique en provoquant une hécatombe dans la faune locale.

Un air de déjà vu

Catastrophe environnementale, catastrophe écologique et drame humain. Les villages baignant autrefois aux abords et à proximité d'un lac, se sont retrouvés dans un désert de sel. Plus d'eau, plus de poisson à pêcher, une grande partie de la population locale n'avait d'autre choix que de partir.

Ce drame n'est pas sans rappeler celui de la mer d'Aral en Asie centrale. D'une superficie de plus de 66 000 km2 à la base, elle ne faisait plus que moitié moins en 2000. Là aussi, l'activité humaine est la cause de l'assèchement. Les fleuves qui alimentaient la mer d'Aral, ont été détournés pour la production massive de coton.

PR

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