Le MJO est un acronyme que l'on entend souvent dans la bouche des passionnés de cyclones tropicaux ou des prévisionnistes cyclone. L'attention particulière accordée à ce phénomène, réside dans le fait que cette ondulation de grande échelle rythme l'activité cyclonique mondiale. Le bassin sud-ouest de l'océan indien, à l'instar de tous les bassins du monde, n'échappe pas à son influence. Le MJO comprend une phase humide qui impulse l'activité et à contrario, une phase sèche qui l'inhibe. Cette onde se propage d'Ouest en Est, renforçant l'activité convective sur son passage.

La carte ci-dessus résume le fonctionnement et les effets de l'oscillation de Madden-Julian. L'exemple montre un MJO en phase humide sur l'océan indien et donc en phase sèche sur l'océan pacifique. La zone humide favorise la convection, ce qui à contrario propage de part et d'autre de l'air subsident sec et peu propice au développement nuageux. ©NOAA
C'est en suivant et en anticipant son évolution, que l'on peut établir des tendances à moyen terme. L'intense épisode cyclonique observé durant le mois de janvier dernier, marqué par la formation de 4 cyclones (AVA, IRVING, BERGUITTA et CEBILE), est en grande partie due à une phase humide du MJO sur le bassin. En se déplaçant vers l'Est, cette ondulation va être à l'origine du renforcement de l'activité cyclonique dans le pacifique sud, conduisant à la formation du cyclone GITA. Une phase sèche s'est par la suite installée dans l'océan indien, peu favorables à la cyclogenèse par effet de subsidence, ce qui explique que ce mois de février fut anormalement calme.