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Le dernier bilan d'ENAWO à Madagascar et le projet de radar à Maurice

Le 13/03/2017 à 10:38

Dans Infos Climat

Le bilan du passage du cyclone ENAWO à Madagascar continue d'augmenter de jour en jour. La Grande Île peine à se relever devant l'étendu du désastre. A l'île Maurice, le Mauritius Meteorological Services (MMS) donne des nouvelles concernant le projet de construction du futur radar météorologique.

Radar le plus sophistiqué de la région selon le MMS

Rajan Mungra, Directeur du Mauritius Meteorological Services fait le point sur lexpress.mu concernant les dernières évolutions et projets de la station de Vacoas. Dans le but de proposer de meilleures prévisions à la population Mauricienne, le MMS s'équipe en conséquence. D'une part, une collaboration a été faite avec une firme Française pour la réception des dernières images satellites. D'autre part, le projet de construction d'un radar doppler qui se veut le plus sophistiqué de la région avance. Pour rappel, les fortes pluies meurtrières du 30 mars 2013 avait fait prendre conscience de la nécessité impérieuse pour le MMS de s'équiper d'un radar fonctionnel, celui installé au Trou-aux-Cerfs n'étant plus en service depuis 2002. 

Radar opérationel en fin d'année 2018

Selon le Directeur du MMS, ce radar pourra couvrir un rayon de 450 km, soit 2 fois la distance entre Maurice et la Réunion. La construction du bâtiment qui s'élèvera sur une hauteur de 43 mètres est prévue terminée en mars 2018. L'installation du matériel en provenance du Japon devrait être quant à lui achevée en octobre 2018. Le radar serait donc opérationnel pour la fin 2018 selon Rajan Mungra. Couplé aux 2 radars de la Réunion, la couverture de la zone des Mascareignes s'en trouvera fortement améliorée notamment pour le suivi des cyclones tropicaux évoluant dans ce secteur.

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ENAWO : Au moins 50 morts et plus de 176 000 sinistrés à Madagascar

Le bilan du passage du cyclone ENAWO sur Madagascar ne cesse de s'alourdir. Selon le BNGRC (Bureau National de Gestion du Risque et des Catastrophes), il s'élève à au moins 50 personnes décédées, 20 disparues, 186 blessées, plus de 176 000 sinistrées et 111 000 déplacées. Le bilan risque malheureusement d'augmenter dans la mesure ou plusieurs villages du nord-est de Madagascar sont isolées. Selon Thierry Venty, secrétaire exécutif du BNGRC, les moyens disposés ne sont pas suffisants pour suivre l'ampleur des dégâts. L'accès aux zones isolées a été difficile en raison des routes coupées et des voies aériennes qui n'ont été ouvertes seulement 2 ou 3 jours après le passage du cyclone.

Manque de moyen logistique

Si le risque lié aux inondations et éboulements est suivi de prés, la question sanitaire et épidémique est également sous étroite surveillance. A l'heure actuelle, le besoin logistique est énorme selon Thierry Venty, besoin en moyen de communication, en moyen de transport, en vivre, besoin d'équipement de traitement d'eau et de vêtement. Malgré l'aide des ONG, les moyens restent pour l'instant insuffisant pour faire face à la catastrophe.

Des conséquences économiques qui s'annoncent énormes

Le cyclone pourrait également avoir de lourdes conséquences économiques. En plus des dégâts matériels constatés, l'impact sur les cultures est important. Le nord-est de Madagascar reconnu pour la culture de la vanille a été fortement ravagé, puisque 100% de la culture est détruite tout comme la riziculture détruite à 80% selon rfi.fr. D'après Violette Kakyomya, coordinatrice résidente des Nations Unies à Madagascar interrogée par rfi, la crainte d'une pénurie en riz dans le nord-est de la Grande Île pourrait se rajouter au problème d'impact économique. Les rizières ayant été inondées, les récoltes vont diminuer. La population locale aura besoin d'un appuie pour faire face à l'impact économique qui s'annonce énorme s'inquiète Violette Kakyomya.

PR

source : RFI / Lexpress.mu

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