Climat nous nous pre cipitons vers la catastrophe les yeux grands ouverts

Climat : «Nous nous précipitons vers la catastrophe, les yeux grands ouverts»

Le 16/06/2023 à 14:05 0

Dans Environnement & Écologie

Le secrétaire générale de l’ONU, M. António Guterres n’a pas mâché ses mots en conférence de presse. Selon lui, une catastrophe se profile à l’horizon et rien n’est fait pour l’empêcher. Dans son viseur, ceux qui continuent d’investir dans le charbon et les combustibles fossiles.

"laisser le pétrole, le charbon et le gaz dans le sol..."

Il est temps de se réveiller et d'agir”! Cette phrase du secrétaire général de l’ONU en dit long sur la colère de ce dernier. Lors d’une conférence de presse donnée au Siège de l’ONU, à l’issue d’une réunion avec les leaders de la société civile en matière de climat venus du monde entier, M. Guterres s’en est pris vivement à ceux qu’ils considèrent responsables du réchauffement climatique.

Selon le chef de l’ONU, “les politiques actuelles conduisent à une augmentation de la température de 2,8 degrés d'ici la fin du siècle”. Autrement dit, une catastrophe s’annonce sans que rien de tangible ne soit fait pour l'en empêcher.

Selon lui, la seule et unique solution pour éviter cette catastrophe, est l’élimination progressive du charbon et des combustibles fossiles. Le secrétaire général a été sans aucune ambiguïté, “laisser le pétrole, le charbon et le gaz dans le sol, là où ils doivent être, et stimuler massivement les investissements dans les énergies renouvelables” a t-il exhorté.

l’industrie des combustibles fossiles dans le viseur du chel de l'ONU

M.Guterres pointe du doigt ceux qui soutiennent l’industrie des combustibles fossiles. Il fustige l’immoralité des milliards de revenu généré en déclarant :  “échanger l'avenir contre trente pièces d'argent est immoral”. Il a également dénoncé l’invocation de la législation antitrust par les entreprises, pour empêcher toute évolution vers l’énergie renouvelable.

Le secrétaire général se désole du fait que l’industrie “n'atteint même pas les objectifs très bas de réduction des émissions opérationnelles qu'elle s'est fixée”. Il lance un appel et demande aux entreprises de combustibles fossiles “à présenter de nouveaux plans de transition crédibles, complets et détaillés qui prévoient la réduction des émissions”.

Les institutions financières également dans le viseur

Mais M. Guterres n’en avait pas terminé avec ses remontrances. Son kourou s’est ensuite dirigé vers les institutions financières. À ses yeux, elles sont coupables d’encourager l’investissement dans le charbon, dans la prospection de nouveaux gisements de pétrole et de gaz.

Le secrétaire général de l’ONU est clair, “les institutions financières du monde entier doivent cesser de prêter, de souscrire et d'investir dans le charbon, où que ce soit - y compris dans les nouvelles infrastructures, centrales et mines de charbon”.

Elles doivent, au contraire, encourager les investissements dans la transition équitable dans les pays en développement, a déclaré M. Guterres.

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