La philosophie de trajectoire a peu évolué depuis le premier bulletin diffusé Mercredi matin. En effet, un déplacement Ouest Sud-Ouest à Ouest est attendu sans trop de surprise pour les prochaines 24h. Par la suite, un ralentissement suivi d'une inflexion Sud-Ouest est possible au cours du weekend, sous l'effet d'une faiblesse dans la dorsale et d'une possible interaction avec un tourbillon de basse couche.
En fin de weekend, alors que le système opère son approche finale de Rodrigues, il est prévu un renforcement de la dorsale, entrainant une sorte de rebond dans la trajectoire en direction de l'Ouest à l'Ouest Nord-Ouest. En début de semaine prochaine, le système continuerait d'évoluer à travers les Mascareignes.
Un renforcement à proximité des Mascareignes ?
Concernant l'intensité, BATSIRAI devrait plafonner à court terme au stade de tempête tropicale. L'interaction avec le second vortex mentionné plus haut et la présence d'air sec pourrait impacter négativement l'intensité. Toutefois, à partir de la fin de weekend, une amélioration des conditions environnementales se dessine permettant potentiellement une intensification plus franche.
Un renforcement est donc possible au moment ou le système transite dans le secteur de Rodrigues. Le stade de forte tempête tropicale fait partie des possibilités à ce moment là. Une poursuite de l'intensification est le scénario retenu par le CMRS de la Réunion dans son point de 10h (loc).
Beaucoup trop d'incertitudes
En résumé, il y a trop de zones d'ombre à ce stade. La prévision est rendue complexe par de nombreux paramètres contradictoires et la nature même du phénomène qui est de petite taille. De fait, l'incertitude est élevée aussi bien pour la trajectoire future que pour l'intensité. Cette situation fait qu'il est difficile, voire, impossible de proposer un scénario d'impact pour les Mascareignes. Un passage au Nord, sur ou au Sud est encore possible. Bref, tous les scénarios sont encore sur la table !
Pour en savoir plus sur le risque que présente ce système pour l'archipel, il n'y a pas d'autre choix que d'attendre que les modèles de prévision se mettent d'accord. Dans tous les cas, la situation est à suivre de près tout d'abord pour Rodrigues et par la suite pour Maurice et La Réunion.
PR