En plus du nombre de système suivi, il faut également scruter l'énergie cyclonique cumulative (ACE). Cet indice qui prend en compte la durée de vie et l'intensité des phénomènes, est un indicateur bien plus représentatif pour qualifier le niveau d'activité d'une saison. Avec un indice total s'élevant à 90, la saison cyclonique 2020/2021 se situe là aussi dans la catégorie des saisons actives.
Les cyclone Faraji et surtout Habana ont été les stars et les moteurs de l'ACE cette saison. Ce dernier, avec une durée de vie au stade de cyclone pendant 8 jours au total, représente à lui seul 37% de l'ACE global ! L'épisode Habana aura indiscutablement contribué à gonfler significativement l'indice ACE et donc de qualifier 2020/2021 comme étant une saison active.

À noter que près de 89% de l'ACE s'est constituée entre Décembre et Mars, donnant un rythme d'activité effréné durant cette période. L'agence explique ce rythme de cyclogenèse soutenu pendant le coeur de l'été austral, par une influence anormalement faible de l'oscillation de Madden Julian (MJO).
Habituellement, ce phénomène ondulatoire à cycle intra-saisonnier, module l'activité cyclonique faisant s'enchainer période d'activité et de pause. Cela n'aura pas été le cas cette saison.