Après l'épisode CEBILE, l'océan indien sud s'est mis en mode sommeil. L'oscillation de Madden-Julian (MJO) qui avait impulsé la forte activité cyclonique du mois de janvier dans le bassin sud-ouest, s'est décalée vers le pacifique. Alors que l'activité convective a faibli dans l'océan indien sud, elle s'est à contrario renforcée dans le pacifique, favorisant l'activité cyclonique avec la formation du puissant et dangereux cyclone tropical GITA, qui vient de frapper sévèrement les Tonga. Il s'agit du cyclone le plus violent à avoir impacté les Tonga au cours de ces 60 dernières années selon les services météorologiques australiens.

Animation satellite du minimum 91S sur le nord de l'Australie qui est sous surveillance (NOAA)
Bien que nous soyons entrés dans le cœur de la saison cyclonique, période généralement la plus propice à la survenue d'épisode cyclonique, le contexte climatique actuel est marqué par un MJO en phase sèche, défavorable à l'activité cyclonique, d'où cette pause constatée dans l'océan indien sud. Cependant, le déferlement d'une onde de Rossby équatoriale au dessus du nord de l'Australie, pourrait bien servir de roue de secoure à défaut de MJO, pour dynamiser l'activité convective dans cette zone. Cette ondulation servirait de tremplin à la zone suspecte 91S qui évolue en ce moment sur les terres nord australiennes, avec pourquoi pas, une cyclogenèse à la clé.