Floride dévastée par l'ouragan Michael

5 raisons pour lesquelles MICHAEL fut un ouragan exceptionnel pour les Etats-Unis

Le 13/10/2018 à 14:27 0

Dans Infos Cyclone

L'ouragan MICHAEL restera pour plusieurs raisons comme étant un des cyclones les plus marquants des Etats-Unis.

Floride dévastée par l'ouragan Michael

1/ Une pression minimale extrême

L'ouragan MICHAEL aura été comme prévu un événement cyclonique  marquant de la saison des ouragans 2018. Né en mer des Caraïbes, le phénomène a d'abord impacté l'ouest de Cuba en provoquant de forte précipitation alors qu'il était encore une tempête tropicale.

Par la suite, le système en entrant au-dessus des eaux chaudes du Golfe du Mexique se renforce. Un intensification qui sera aggravée par une diminution du cisaillement d'altitude. Ce facteur environnemental aura été déterminant et explique pourquoi MICHAEL s'est creusé aussi vigoureusement avant de toucher terre.

Top 4 cyclones les plus creux à frapper les Etats-Unis

919 hPA, c'est la pression minimale au cœur de l'ouragan au moment ou celui-ci a touché terre. MICHAEL entre ainsi dans le top 4 des ouragans les plus creux à avoir atterri sur les côtes continentales américaines. Il est même plus creux que le terrible et meurtrier KATRINA (2005).

2/ Des rafales extrêmes au moment de l'impact

Ce phénomène de taille particulièrement réduite était un puissant et dangereux cyclone. Cet ouragan majeur aura ainsi été sans merci dans les zones impactées. Les dégâts et les destructions sont impressionnantes. MICHAEL a tout simplement semé la désolation sur son rapide trajet au dessus des terres américaines.

Avec un ouragan de catégorie 4, c'est la garantie de subir des conditions cycloniques dantesques. Le vent qui est un des éléments les plus représentatifs d'un cyclone sont destructeurs dès lors que l'on parle d'un catégorie 4. Ce fut le cas pour MICHAEL ou les vents ont largement dépassé les 200 km/h dans les zones directement impactées par le mur de l’œil.

Top 4 des ouragans les plus violents en termes de vents à avoir frappé les Etats-Unis

A titre d'exemple, il a été relevé 224 km/h à Tyndall et 208 km/h à Panama City selon Météo France, qui précise que de nombreux anémomètres n'ont pu fonctionner correctement en raison de destruction ou coupure électrique. MICHAEL entre dans le top 4 des ouragans les plus violents en termes de vent soutenu sur 1 min au moment de l'impact (250 km/h). 

3/ Une marée de tempête dévastatrice

Quand on parle cyclone, on pense tout de suite à pluie intense, violentes rafales et houle cyclonique. Pourtant, le phénomène le plus dangereux associé aux cyclones est ce que l'on appelle la marée de tempête ou storm surge en anglais. A l'approche d'un cyclone, le niveau de la mer monte aggravé parfois par la marée astronomique.

L'eau pénètre profondément à l'intérieur des terres provoquant des inondations pouvant être catastrophiques. C'est ce qui a rendu l'épisode cyclonique KATRINA si exceptionnel dans la mesure ou la marée de tempête associée fut terrible pour la Louisiane. C'est également ce phénomène qui causa la pire catastrophe cyclonique de l'époque moderne. En 1970, le cyclone dit de Bhola provoqua au Bangladesh la mort de près de 500 000 personnes suite à une meurtrière marée de tempête.

Mexico beach dévasté par la marée de tempête de MICHAEL ©TVAnouvelles

©tvanouvelle.ca

Quant à l'ouragan MICHAEL, il provoqua une surcôte de 2.35m à Apalachicola pulvérisant l'ancien record de 1.96 m qui datait de 2005. Les images des destructions notamment à Mexico Beach ne laissent aucun doute sur le caractère virulent qu'avait cette marée de tempête.

4/ Une première pour la Géorgie depuis 1898!

Après avoir impacté la région sud-ouest de la FLoride, l'ouragan MICHAEL a poursuivi sa route en direction du nord-est. Il a de fait traversé la Géorgie, puis la Caroline du Sud et du Nord avant de ressortir en mer au niveau du sud-est de la Virginie.

MICHAEL avait encore l'intensité d'un catégorie 3 au moment d'aborder la Géorgie. C'est la première fois depuis 1898 que cet Etat du sud des Etats-Unis fut traversé par un ouragan de cette intensité ou plus.

Son déplacement au dessus du sud-est des Etats-Unis fut relativement rapide avec une vitesse de plus de 30 km/h. Cela explique que les cumuls pluviométriques furent significatifs sans pour autant être exceptionnels selon Météo France.

5/ Jamais au mois d'octobre!

La période durant laquelle est intervenue cette épisode cyclonique est également très inhabituelle. Selon Philip Klotzbach, spécialiste des ouragans à l'Université du Colorado, jamais un cyclone d'une telle intensité, n'avait atterri sur les côtes des Etats-Unis continentaux au cours d'un mois d'octobre. 

PR

  • Source : Meteo France
  • Image d'illustration : Ginger Zee

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Saison 2012-2013 : Quelques chiffres

Le 15/07/2013

 


trajectoires_saison 2012 2013

Voici ci-dessous les chiffres essentiels à retenir sur la saison 2012-2013. 

BILAN 2012 2013


 

Ce qu'il faut retenir de cette saison est le nombre élevé de Tempêtes ayant évoluées en Cyclones. Malgré cela, le nombre de jours d'activité cyclonique n'a pas été supérieure à la moyenne saisonnière, la faute à des systèmes qui ont eu du mal à garder suffisamment longtemps le stade de cyclone tropical.

En terme de victime, c'est une fois de plus Madagascar qui a payé un lourd tribus lors de la saison 2012-2013 avec HARUNA.

Les prévisions de trajectoire effectuées par Météo France ont été satisfaisantes notamment lors de l'épisode DUMILE. Par contre, les prévisions d'intensités ont été difficiles, on pense au cas FELLENG mais surtout IMELDA qui aura donné du fil à retordre à beaucoup de monde.

Nous retiendrons également que même si aucun système n'a concerné directement Maurice, cette saison des pluies aura été particulièrement meurtrière surtout à Port Louis, mais aussi aux Seychelles suite aux pluies provoquées par le passage au large de FELLENG.


 

Bilan de la saison cyclonique 2012-2013 (Météo France)

Le 15/07/2013

 



"1. UNE ACTIVITE CYCLONIQUE NORMALE SUR LE BASSIN…

La saison cyclonique 2012-2013 a connu une activité quasiment normale, que ce soit en terme de nombre de jours d’activité perturbée ou de nombre de jours cycloniques. Un seul élément s’écartant quelque peu de la norme est toutefois à souligner, à savoir le nombre élevé de cyclones s’étant développés, puisque sur les dix tempêtes tropicales formées, sept se sont transformées en cyclone tropical, une proportion remarquable, sans être exceptionnelle. Sur ces dix météores, quatre ont eu une influence sur les terres habitées, mais seul le cyclone HARUNA a fait des victimes (à Madagascar).L’activité perturbée s’est donc maintenue à un niveau soutenu cette saison, mais en recul cependant par rapport à l’exercice précédent 2011-2012. Si le total de dix tempêtes tropicales observées sur le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien situe cette saison 2012-2013 légèrement au-dessus de la moyenne climatologique (dont on rappelle qu’elle est de neuf), le nombre de jours d’activité perturbée, paramètre beaucoup plus représentatif de l’activité cyclonique réelle (car intégrant à la fois le nombre de phénomènes et leurs durées de vie cumulées) indique, pour sa part, une activité parfaitement dans la moyenne climatologique. Que ce soit pour le nombre de jours cumulés avec présence sur le bassin d’un système dépressionnaire au stade de tempête tropicale ou de cyclone, qui a été de 52 (quasiment équivalent donc à lamoyenne climatologique fixée à 51 jours – pour une médiane établie à 48 jours), ou pour le nombre de jours cycloniques (i.e. avec présence sur le bassin d’un cyclone tropical), qui a correspondu exactement à la moyenne climatologique de référence (soit 19 jours), difficile, en effet, de faire plus proche des valeurs normales.Eu égard au nombre élevé de cyclones développés cette saison, on aurait d’ailleurs pu s’attendre à dépasser cette valeur moyenne de 19 jours, mais cela n’a pas été le cas, en raison de durées de vie au stade de cyclone qui sont demeurées limitées dans le temps (3 jours en général, pour un maximum de 4 pour le seul cyclone CLAUDIA). Et si la proportion de cyclones (sept sur dix tempêtes tropicales formées) a été remarquable (on rappelle que la norme est plutôt un taux d’environ 50% de tempêtes tropicales qui évoluent ensuite jusqu’au stade de cyclone tropical), on est, toutefois, loin d’un record en la matière. Ainsi, lors de la saison 2001-2002 (celle du cyclone DINA), sur 11 tempêtes tropicales formées, neuf avaient atteint le stade de cyclone tropical mature.

2. … MAIS UNE ACTIVITE QUI N’EST PAS PASSEE INAPERÇUE A LA REUNION

La dernière fois que l’on avait observé sept cyclones sur le bassin, c’était lors de la saison 2006-2007, celle du cyclone GAMEDE, pour lequel La Réunion était passée en alerte rouge. Puis, près de 6 années se sont écoulées sans la moindre alerte cyclonique (la plus longue période de calme dans l’histoire récente de La Réunion). Et le hasard a voulu que La Réunion renoue avec les alertes cycloniques cette saison 2012-2013, durant laquelle sept cyclones ont, également, été observés sur le bassin. Tout comme pour GAMEDE en février 2007, DUMILE a nécessité un passage en alerte rouge. C’était début janvier 2013 et il s’agissait d’ailleurs de la deuxième alerte rouge la plus précoce (derrière l’alerte rouge de DANIELLA de décembre 1996). Bien que sa trajectoire ait fait passer son centre beaucoup plus près de La Réunion que cela n’avait été le cas pour GAMEDE, l’influence de DUMILE a cependant été moindre, que ce soit en durée ou en terme de force de vents ou de quantités de pluies. DUMILE n’était pas un cyclone très puissant et s’il a constitué une bonne piqûre de rappel pour remémorer à ceux qui l’auraient un peu oublié que La Réunion demeure une terre de cyclones, il ne restera cependant pas dans les annales réunionnaises comme un cyclone de triste mémoire. Il serait même plutôt à considérer comme un cyclone bénéfique pour la ressource en eau de l’île, mise à mal par plusieurs années de sécheresse. Bien secondé par le cyclone FELLENG, qui a également apporté un arrosage conséquent quelques semaines plus tard (malgré une distance de passage au plus près importante), DUMILE a, en effet, grandement contribué à la forte pluviométrie du mois de janvier, sauvant ainsi la pluviométrie de la saison chaude, puisque janvier aura été le seul mois excédentaire de toute la période allant de décembre 2012 à avril 2013. A l’arrivée, grâce aux précipitations apportées par DUMILE et FELLENG, la saison des pluies 2012-2013 affiche un bilan quasi normal ; seule la frange littorale ouest de l’île a été déficitaire, la région Sud, qui avait le plus souffert de la sécheresse ces dernières années, bénéficiant pour sa part d’un arrosage nettement excédentaire."


 

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