Les pluies de mousson continuent de causer un lourd tribut au Pakistan. Depuis la fin juin, le pays doit faire face à une série de catastrophes climatiques cumulées par un enchaînement de records pluviométriques, d’alertes transfrontalières et d'évacuations massives.
Bilan humain et déplacements
Selon l’agence Reuters, 804 décès ont été recensés depuis le début de la saison de mousson (fin juin), dont la moitié ont eu lieu en août. Plusieurs provinces, en particulier le Pendjab, sont les plus durement touchées, avec plus de 167 000 personnes déplacées. Des sites sacrés, comme le temple de Kartarpur Sahib, ont été submergés, illustrant l’ampleur d’une crise non seulement humaine mais aussi culturelle.
Selon les autorités, plus de 210 000 personnes ont été déplacées, notamment dans l’est du Pendjab. Face à l’élévation inquiétante du niveau des rivières Ravi, Chenab et Sutlej, des brèches contrôlées ont été ouvertes, parfois à l’explosif, provoquant des inondations dans des villages situés en zone plus haute.
Dans ce contexte extrêmement précaire, une évacuation coordonnée de plus de 150 000 personnes a été menée en réponse à des alertes lancées par l’Inde concernant l’ouverture de ses barrages, avertissant d’inondations transfrontalières imminentes.
Les prochains jours, une fenêtre critique
Les prévisions du Pakistan Meteorological Department (PMD) confirment que la crise n’est pas terminée : des pluies fortes à très fortes, accompagnées d’orages, sont prévues du 29 août au 2 septembre, particulièrement dans les régions de Khyber‑Pakhtunkhwa, Gilgit‑Baltistan, Kashmir, Pendjab, Sindh et Balochistan. Ces précipitations risquent de provoquer des crues soudaines, des glissements de terrain et des inondations urbaines.
Le National Disaster Management Authority (NDMA) renforce cette alerte : les rivières Chenab, Ravi et Sutlej restent sous surveillance maximale avec des débits jugés « exceptionnellement élevés ». Les autorités ont ainsi déclenché des plans d’évacuation et d’assistance d’urgence, alors que le bilan humain a franchi la barre des 800 morts.
Soutien international et mobilisation interne
Face à cette crise majeure, la communauté internationale commence à répondre. L’ONU a débloqué 600 000 dollars d’urgence pour soutenir les efforts de secours. Le gouvernement pakistanais a, quant à lui, débloqué environ 10,8 millions de dollars (Rs 3 milliards) pour venir en aide aux familles touchées, notamment dans la région de Gilgit‑Baltistan.
Pourquoi la situation demeure critique
L’urgence est renforcée par plusieurs éléments :
La saison de mousson se poursuit jusqu’à début septembre, gardant l’ensemble du pays en état d’alerte.
Les conditions météorologiques restent instables, propices à des inondations soudaines ou des glissements de terrain.
Les zones les plus vulnérables — Pendjab, Khyber-Pakhtunkhwa, Gilgit-Baltistan, Kashmir — sont toujours exposées, avec des infrastructures fragilisées et des communautés déjà impactées.
Depuis le 27 août, le Pakistan connaît une escalade dramatique de ses inondations en lien avec la mousson : plus de 800 morts, plus de 200 000 personnes déplacées, des mesures d’évacuation sans précédent, et une météo capricieuse qui menace de prolonger la catastrophe au-delà du début septembre.
Abonnez-vous à notre canal de diffusion sur messenger pour être informé dès la publication d'une info ou d'un article concernant la météo à La Réunion
Statistiques, records, données et chiffres remarquables associés aux cyclones tropicaux de l'océan indien
INSCRIVEZ-VOUS AU SERVICE ALERTE PAR MAIL
Comment ça marche ?
Vous êtes prévenus en cas de risque de formation cyclonique
Vous êtes régulièrement informés en cas de menace pour les terres habitées
Partage d'une selection d'article ou infos du blog à ne pas manquer
Un service entièrement gratuit
Ce service concerne uniquement le bassin Sud-ouest océan indien et vous avez la possibilité de vous désinscrire à tout moment via les liens de désinscription présents sur chaque mail.