Une activité volcanique soudaine dans un contexte instable
L’Institut national de sismologie du Guatemala a confirmé l’entrée en éruption du volcan Fuego dans la nuit du 5 au 6 juin 2025. L’événement, bien que classé à ce stade comme modéré, a nécessité des évacuations préventives dans plusieurs villages situés dans un rayon de 10 à 20 kilomètres de l’édifice volcanique.
Selon les dernières données publiées par le GDACS (Global Disaster Alert and Coordination System), environ 1,48 million de personnes vivent dans la zone potentiellement exposée à des chutes de cendres, coulées pyroclastiques ou lahars.
Des risques localisés mais à surveiller
L’éruption en cours a été accompagnée de colonnes de cendres atteignant environ 5 500 mètres d’altitude, selon l'INSIVUMEH, l’institut volcanologique local. Les autorités ont déclenché une alerte jaune pour les communes les plus proches. Aucun décès ni blessé n’a été signalé à ce stade, mais les écoles de plusieurs départements ont été fermées par précaution.
Les populations de Sacatepéquez, Escuintla et Chimaltenango sont invitées à éviter les zones proches des ravins et des rivières susceptibles de transporter des matériaux volcaniques. Des retombées de cendres ont été signalées jusqu’à 40 kilomètres du cratère.
Un volcan parmi les plus actifs du continent
Le volcan Fuego est l’un des plus actifs d’Amérique centrale. Il culmine à 3 763 mètres et connaît plusieurs éruptions par an. L’éruption la plus dramatique des dernières années remonte à juin 2018, lorsqu’une coulée pyroclastique avait causé la mort de plus de 190 personnes.
Les images satellites recueillies par la NASA via VIIRS (Visible Infrared Imaging Radiometer Suite) confirment une activité thermique soutenue au sommet du cône. Les données sont également surveillées en temps réel par le GEOFIRMS et les services régionaux de protection civile.
Surveillance continue et consignes de sécurité
Les autorités guatémaltèques ont renforcé la présence des secours et maintiennent un dispositif de veille permanente. Les habitants sont invités à porter des masques anti-poussière, à protéger les réserves d’eau potable et à suivre les consignes de sécurité diffusées via la radio nationale.
Les services de surveillance internationale, dont le Smithsonian Institution's Global Volcanism Program, continuent d’évaluer l’évolution de l’activité, qui pourrait encore s’intensifier dans les prochaines heures.