Une catastrophe d'ampleur nationale
Les fortes précipitations ont provoqué l'effondrement de digues, notamment dans la région de Sylhet, submergeant des zones entières et forçant des milliers de personnes à fuir leurs foyers. Dans le district de Khagrachari, au moins cinq personnes ont perdu la vie, tandis que des milliers d'autres ont été déplacées et hébergées dans des abris temporaires.
Les camps de réfugiés rohingyas à Cox's Bazar n'ont pas été épargnés. Les inondations et les glissements de terrain ont endommagé plus de 1 400 habitations, causant la mort d'une personne et blessant plusieurs autres. Les infrastructures essentielles, telles que les écoles et les centres de santé, ont également subi des dommages importants.
Une crise exacerbée par le changement climatique
Le Bangladesh est l'un des pays les plus exposés aux effets du changement climatique. Selon une étude du MIT, les tempêtes qui étaient autrefois considérées comme des événements centenaires pourraient désormais survenir tous les dix ans, voire plus fréquemment, en raison de l'élévation du niveau de la mer et de l'intensification des cyclones.
Cette situation aggrave la vulnérabilité des populations, en particulier des enfants. Selon UNICEF, les inondations ont mis en danger la vie de millions d'enfants, compromettant leur accès à l'eau potable, à la nutrition et à l'éducation.
Réponse humanitaire et besoins urgents
Face à cette crise, le gouvernement bangladais, en collaboration avec des organisations humanitaires telles que le Bangladesh Red Crescent Society et les Nations Unies, a lancé des opérations de secours. Des abris temporaires ont été mis en place, et des distributions de nourriture, d'eau potable et de kits d'hygiène sont en cours.
Cependant, les besoins restent immenses. Les infrastructures endommagées, les risques sanitaires et la nécessité de reloger durablement les populations déplacées exigent une mobilisation internationale accrue.