Des provinces en première ligne
Les incendies touchent principalement les provinces du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta. Selon les autorités locales et le Centre canadien des incendies (CIFFC), plus de 12 700 hectares ont déjà été brûlés et au moins 427 structures — maisons, écoles, bâtiments communautaires — ont été détruits.
À Fort McMurray, en Alberta, une ville déjà marquée par un gigantesque incendie en 2016, les habitants ont de nouveau été évacués sous la menace des flammes. Des panaches de fumée ont été signalés jusqu’au nord des États-Unis, affectant la qualité de l’air dans plusieurs régions.
Une situation aggravée par le climat
Ces incendies sont exacerbés par des conditions climatiques anormales : faible humidité, chaleur précoce et absence de précipitations significatives. Selon Environnement Canada, certaines régions enregistrent un indice de danger d’incendie “extrême”, ce qui pourrait prolonger la saison jusqu'à l’automne.
« Nous faisons face à une saison d’incendies très difficile. Le niveau de préparation est élevé, mais la rapidité de propagation rend les opérations extrêmement complexes. »
— Mike Ellis, ministre de la Sécurité publique de l’Alberta

Sources de chaleur détectées par satellite VIIRS (375 m) : foyers d'incendie, volcans ou torchères visibles sous forme de points thermiques actifs.
Mobilisation d’urgence
Face à l’ampleur de la crise, le gouvernement fédéral a mobilisé :
- des pompiers interprovinciaux
- le soutien de l’armée canadienne
- des renforts venus des États-Unis et de France
Des centres d’évacuation ont été installés dans plusieurs villes, avec l’aide de la Croix-Rouge canadienne. Des distributions de matériel de première nécessité sont en cours pour les familles déplacées.
Un impact au-delà des frontières
La fumée des incendies affecte également la qualité de l’air aux États-Unis, notamment dans les États du nord comme le Minnesota ou le Dakota du Nord. Des alertes à la pollution ont été émises, notamment pour les populations sensibles.
L’an dernier, le Canada avait déjà connu une saison record avec 18,5 millions d’hectares brûlés. Le début de la saison 2025 laisse craindre un scénario encore plus dramatique.