Temperature septembre 2018

Réunion : Deuxième mois consécutif record en termes de température

Le 12/10/2018 à 11:20

Dans Infos Climat

Le bilan climatique du mois de septembre 2018 confirme une tendance à des températures plus élevées que la normale.

Météo France Océan Indien a publié le bilan climatique du mois de septembre 2018 pour l'île de la Réunion. Ce bilan qui est diffusé mensuellement, dresse un état des lieux climatique en termes de précipitations et température. Le bilan de septembre est un peu passé inaperçu alors que celui-ci montre des résultats loin d'être anodins. 

Au niveau précipitation septembre 2018 fut un mois légèrement excédentaire avec un bilan de +5% par rapport à la normale saisonnière établie sur la période 1981-2010. Ce sont les régions nord et est de l'île qui ont été les mieux arrosées. En revanche, le sud sauvage et le sud-ouest sont très déficitaires selon Météo France. La faible fréquence d'épisode de front froid et de flux de sud à sud-est explique peut-être ce déficit.

Pluviométrie du mois de septembre 2018 ©Météo France

©Météo-France

C'est durant la première et troisième décade de septembre que des précipitations ont été observées principalement sur le nord, l'est et le sud-est. Le contraste est remarquable avec le mois d'août 2018 qui fut extrêmement sec. Pour rappel un déficit pluviométrique record de - 75% avait été relevé, faisant d'août 2018 le plus sec depuis 1972.

Chaud devant!

Concernant les températures il n'y a pas photo! Septembre 2018 est le plus chaud de tous les mois de septembre depuis 1968! L'écart de température moyenne est +1.3°c par rapport à la normale. Il est de +1.4°c pour les températures moyennes maximales et de +1.2°c pour les températures moyennes minimales.

Températures moyennes des mois de septembre ©Météo-France

©Météo-France

Selon Météo France, plusieurs records de température maximale ont été battus durant ce mois de septembre 2018. Il a par exemple été relevé 29.2 °c à Gillot le 23/09 battant le record établi le 25/09/1992 de 29.0°c. Pour info, les premières mesures pour cette station datent de 1953!

Douceur également sur les hauteurs de l'île de la Réunion. Selon le bilan climatique, les températures maximales ont été égales ou supérieures à 20°c du 17 au 25/09 entre 1500 et 2300m d'altitude.

Réchauffement climatique en toile de fond?

Ce mois de septembre record en termes de température succède au mois d'août également record toujours au niveau température. Faut-il y voir une conséquence du réchauffement climatique? Faut-il y voir une conséquence d'une oscillation australe (ENSO) basculant en mode El Nino? Bien heureux celui qui a la réponse à ces questions. 

Lorsque l'on observe les différents bilans annuels de température moyenne pour l'île de la Réunion, force est de constater que depuis 2002, celles-ci sont constamment au-dessus de la normale. Etant donné l'évolution des températures depuis le début de cette année, il ne serait pas étonnant que 2018 suive la même logique.

Ce bilan tombe pile au moment où le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) publie son nouveau rapport d'évaluation du changement climatique. La question centrale du réchauffement climatique y est abordée. Le fameux seuil des +1.5°c par rapport à la période préindustrielle censé être lourd de conséquence au niveau climatique pourrait être atteint dès 2040, si aucune mesure en termes de réduction d'émission de gaz à effet de serre n'est prise selon le GIEC.

Le réchauffement climatique est probablement une des plus grandes controverses de ce siècle. "Climatosceptiques" et "Réchauffistes" s'opposent frontalement. Difficile de s'y retrouver entre les intérêts des nations, lobbies divers, invectives, fake news, mauvaises foi et autres analyses manichéennes. La position parfois extrémistes de ceux qui mettent tout sur le dos du réchauffement climatique que ceux qui l’exonère ne fait qu'envenimer et pourrir les débats. Pourtant, la question du changement climatique mérite sans doute mieux...

PR

Source : Météo France Océan Indien

 

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Saison 2012-2013 : Quelques chiffres

Le 15/07/2013

 


trajectoires_saison 2012 2013

Voici ci-dessous les chiffres essentiels à retenir sur la saison 2012-2013. 

BILAN 2012 2013


 

Ce qu'il faut retenir de cette saison est le nombre élevé de Tempêtes ayant évoluées en Cyclones. Malgré cela, le nombre de jours d'activité cyclonique n'a pas été supérieure à la moyenne saisonnière, la faute à des systèmes qui ont eu du mal à garder suffisamment longtemps le stade de cyclone tropical.

En terme de victime, c'est une fois de plus Madagascar qui a payé un lourd tribus lors de la saison 2012-2013 avec HARUNA.

Les prévisions de trajectoire effectuées par Météo France ont été satisfaisantes notamment lors de l'épisode DUMILE. Par contre, les prévisions d'intensités ont été difficiles, on pense au cas FELLENG mais surtout IMELDA qui aura donné du fil à retordre à beaucoup de monde.

Nous retiendrons également que même si aucun système n'a concerné directement Maurice, cette saison des pluies aura été particulièrement meurtrière surtout à Port Louis, mais aussi aux Seychelles suite aux pluies provoquées par le passage au large de FELLENG.


 

Bilan de la saison cyclonique 2012-2013 (Météo France)

Le 15/07/2013

 



"1. UNE ACTIVITE CYCLONIQUE NORMALE SUR LE BASSIN…

La saison cyclonique 2012-2013 a connu une activité quasiment normale, que ce soit en terme de nombre de jours d’activité perturbée ou de nombre de jours cycloniques. Un seul élément s’écartant quelque peu de la norme est toutefois à souligner, à savoir le nombre élevé de cyclones s’étant développés, puisque sur les dix tempêtes tropicales formées, sept se sont transformées en cyclone tropical, une proportion remarquable, sans être exceptionnelle. Sur ces dix météores, quatre ont eu une influence sur les terres habitées, mais seul le cyclone HARUNA a fait des victimes (à Madagascar).L’activité perturbée s’est donc maintenue à un niveau soutenu cette saison, mais en recul cependant par rapport à l’exercice précédent 2011-2012. Si le total de dix tempêtes tropicales observées sur le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien situe cette saison 2012-2013 légèrement au-dessus de la moyenne climatologique (dont on rappelle qu’elle est de neuf), le nombre de jours d’activité perturbée, paramètre beaucoup plus représentatif de l’activité cyclonique réelle (car intégrant à la fois le nombre de phénomènes et leurs durées de vie cumulées) indique, pour sa part, une activité parfaitement dans la moyenne climatologique. Que ce soit pour le nombre de jours cumulés avec présence sur le bassin d’un système dépressionnaire au stade de tempête tropicale ou de cyclone, qui a été de 52 (quasiment équivalent donc à lamoyenne climatologique fixée à 51 jours – pour une médiane établie à 48 jours), ou pour le nombre de jours cycloniques (i.e. avec présence sur le bassin d’un cyclone tropical), qui a correspondu exactement à la moyenne climatologique de référence (soit 19 jours), difficile, en effet, de faire plus proche des valeurs normales.Eu égard au nombre élevé de cyclones développés cette saison, on aurait d’ailleurs pu s’attendre à dépasser cette valeur moyenne de 19 jours, mais cela n’a pas été le cas, en raison de durées de vie au stade de cyclone qui sont demeurées limitées dans le temps (3 jours en général, pour un maximum de 4 pour le seul cyclone CLAUDIA). Et si la proportion de cyclones (sept sur dix tempêtes tropicales formées) a été remarquable (on rappelle que la norme est plutôt un taux d’environ 50% de tempêtes tropicales qui évoluent ensuite jusqu’au stade de cyclone tropical), on est, toutefois, loin d’un record en la matière. Ainsi, lors de la saison 2001-2002 (celle du cyclone DINA), sur 11 tempêtes tropicales formées, neuf avaient atteint le stade de cyclone tropical mature.

2. … MAIS UNE ACTIVITE QUI N’EST PAS PASSEE INAPERÇUE A LA REUNION

La dernière fois que l’on avait observé sept cyclones sur le bassin, c’était lors de la saison 2006-2007, celle du cyclone GAMEDE, pour lequel La Réunion était passée en alerte rouge. Puis, près de 6 années se sont écoulées sans la moindre alerte cyclonique (la plus longue période de calme dans l’histoire récente de La Réunion). Et le hasard a voulu que La Réunion renoue avec les alertes cycloniques cette saison 2012-2013, durant laquelle sept cyclones ont, également, été observés sur le bassin. Tout comme pour GAMEDE en février 2007, DUMILE a nécessité un passage en alerte rouge. C’était début janvier 2013 et il s’agissait d’ailleurs de la deuxième alerte rouge la plus précoce (derrière l’alerte rouge de DANIELLA de décembre 1996). Bien que sa trajectoire ait fait passer son centre beaucoup plus près de La Réunion que cela n’avait été le cas pour GAMEDE, l’influence de DUMILE a cependant été moindre, que ce soit en durée ou en terme de force de vents ou de quantités de pluies. DUMILE n’était pas un cyclone très puissant et s’il a constitué une bonne piqûre de rappel pour remémorer à ceux qui l’auraient un peu oublié que La Réunion demeure une terre de cyclones, il ne restera cependant pas dans les annales réunionnaises comme un cyclone de triste mémoire. Il serait même plutôt à considérer comme un cyclone bénéfique pour la ressource en eau de l’île, mise à mal par plusieurs années de sécheresse. Bien secondé par le cyclone FELLENG, qui a également apporté un arrosage conséquent quelques semaines plus tard (malgré une distance de passage au plus près importante), DUMILE a, en effet, grandement contribué à la forte pluviométrie du mois de janvier, sauvant ainsi la pluviométrie de la saison chaude, puisque janvier aura été le seul mois excédentaire de toute la période allant de décembre 2012 à avril 2013. A l’arrivée, grâce aux précipitations apportées par DUMILE et FELLENG, la saison des pluies 2012-2013 affiche un bilan quasi normal ; seule la frange littorale ouest de l’île a été déficitaire, la région Sud, qui avait le plus souffert de la sécheresse ces dernières années, bénéficiant pour sa part d’un arrosage nettement excédentaire."